Suite à un sinistre, les compagnies d’assurance mandatent différents experts pour assurer la suite des événements, que ce soit pour indemniser la victime ou pour procéder à des réparations. Dans le cas du bâtiment, l’expert a presque encore plus d’importance que dans les autres secteurs, car les coûts d’une réparation de maison après sinistre peuvent vite exploser, tandis qu’il faut faire appel à du personnel extrêmement compétent pour procéder aux réparations. Michael Stoquer fait partie de ces spécialistes de la réparation de bâtiments sinistrés et de renforcement de fondations. Mais pour comprendre sa fonction, il faut comprendre le rôle des experts auprès des compagnies d’assurance.
L’expert des compagnie d’assurance
C’est lorsqu’un particulier ou une entreprise couverte par un contrat d’assurance subit un sinistre que l’expert se déplace, afin de vérifier la situation exacte. Bien évidemment, il faut que le sinistre soit couvert par la compagnie d’assurance, tout l’importance de bien vérifier tous les détails de son contrat pour s’assurer que l’on est convenablement couvert. Au vu des coûts occasionnés, les compagnies ont une forte tendance à rechigner à payer, et à chercher tous les détails qui peuvent justifier une absence d’indemnisation. Mais une fois sur place, l’expert est chargé de missions bien précises. De manière générale, il doit évaluer l’étendue des dégâts et le montant du préjudice subi, afin de pouvoir décider de l’indemnisation la plus appropriée. D’abord, il cherche à comprendre comment le sinistre est survenu pour identifier les responsabilités. C’est la partie la plus délicate pour les assurés, qui doivent autant montrer leur bonne foi que prouver qu’ils ne sont pas responsables de ce qu’il s’est passé. Les assurances sont toujours à la recherche d’une personne à blâmer afin de ne pas avoir à payer elles-mêmes, et sont prêtes à engager de véritables batailles juridiques pour attester de la responsabilité de quelqu’un si elles pensent pouvoir éviter de devoir indemniser entièrement, il convient pour l’assuré de faire preuve d’une prudence extrême dans ce genre de situation. C’est d’ailleurs pour ce genre de raison qu’il est recommandé de prendre un maximum de photographies des zones sinistrés, avec de préférence des exemples de ce à quoi elles ressemblaient avant l’incident.
Lorsque les événements seront clairement établis, l’expert a pour charge d’identifier les dommages, de manière précise, ce qui signifie un travail de précision dans le cas des sinistres sur le bâtiment. Il faut voir chaque fissure, chaque fuite, chaque problème survenu mais aussi ceux qui peuvent survenir à l’avenir, en particulier sur les zones qui ne sont pas visibles. L’exemple le plus parlant dans ce domaine, c’est bien évidemment les fondations, qui peuvent représenter un danger considérable si elles ont été touchées mais aussi une menace invisible, latente, très difficile à repérer. Les risques sont multipliés dans le cas des fondations spéciales et des sols instables, qui sont devenu la spécialité de la société de Michael Stoquer. Dans ces zones, il faut procéder à une batterie de test et d’analyse afin d’assurer de manière presque certaine l’état du bâtiment mais aussi celui du sol, une analyse qui relève à la fois du génie civil et de la géotechnique. D’ailleurs, l’expert va également évaluer l’âge du bâtiment, regarder la dernière fois que des travaux ont été effectués, dans quelles conditions, etc… Tout sera épluché dans le détail, mieux vaut donc être parfaitement en règle ! Une fois tout cela en tête, il s’emploiera à chiffrer le tout, à évaluer les dégâts et estimer le montant des réparations et coûts de remplacements de tout ce qui a été endommagé. Dans le cas d’un sinistre sur bâtiment, c’est en particulier le montant des travaux à accomplir qu’il convient d’estimer.
Mais ce n’est pas tout ! L’expert a un effet une vocation à prévenir les dégâts à venir, c’est-à-dire qu’en plus de constater et d’analyser ce qu’il s’est passé, il doit préconiser des mesures à prendre pour éviter que cela ne se reproduise. Et pour être conforme aux besoins de l’assurance, il va falloir accepter ce qu’il préconise, quoique ce soit le plus souvent à la compagnie d’assurance de financer les nouveaux travaux à accomplir. Dans le cas d’un sinistre, les travaux à accomplir peuvent ainsi devenir plus longs et plus massifs qu’une simple réparation. Et à ce sujet, c’est à l’expert de décider de la manière dont cette réparation doit être menée, c’est-à-dire qu’il indique les modalités de remise en l’état des biens. Dans le cas d’un bâtiment, il est évident qu’une réparation sera privilégiée à un remplacement. Il ne lui reste alors qu’à procéder à une synthèse de tout ce qu’il a vu, estimé et conclu à l’assureur en lui remettant un rapport, document clé de la dimension financière des réparations car c’est à partir de celui-ci que la compagnie d’assurance chiffrera son offre d’indemnisation, notamment en fonction du montant des travaux à entreprendre et des différentes garanties qu’elle peut en retirer. Cependant, il est important de noter que l’assureur n’est pas la seule personne qui puisse nommer un expert pour venir effectuer les analyses, bien que ce soit le cas le plus fréquent (la plupart des assurés ne connaissant pas forcément d’expert à contacter). Ainsi, l’assuré peut lui-même en nommer un, mais la démarche se fait alors à ses frais. Dans certains cas spécifiques, certains contrats d’assurance imposent à l’assureur de prendre en charge une partie des honoraires, mais ce cas est loin d’être le plus fréquent. Et enfin, si le règlement du sinistre est amené devant un tribunal, ce qui peut survenir en cas de litige entre l’assuré et l’assureur (le plus souvent lorsque la compagnie d’assurance refuse de payer), un juge peut faire appel à expert pour se charger du constat et de l’évaluation en toute indépendance.
Le travail d’un spécialiste du bâtiment
Michael Stoquer est un des experts que les assurances peuvent contacter, mais un expert bien particulier. À l’origine, il est plutôt la personne qui vient se charger d’effectuer les réparations une fois que les compagnies d’assurances ont validé les travaux à effectuer et l’indemnisation à régler, c’est-à-dire qu’il était la personne que l’on envoie après l’expert. Diplômé de l’ESSEC, la prestigieuse école de commerce, il a effectué en parallèle de ses études une alternance avec son père, l’ingénieur Jean-Yves Stoquer, un spécialiste du bâtiment et plus particulièrement des fondations spéciales. Le futur gérant de la société SEF a alors appris plusieurs choses : tout d’abord, la réalité du terrain. Il a en effet ceci d’intéressant qu’il est à la fois formé dans une école de commerce mais qu’il a travaillé sur les chantiers, qu’il sait précisément ce qu’il s’y passe et comment les travaux doivent être effectués. Par exemple, il a pu voir de ses yeux la complexité qu’il y avait à manier des engins mécaniques sur certains terrains, alors que les terrains difficiles ou instables étaient précisément ceux sur lesquels on lui demandait d’intervenir. Cette connaissance du réel, de ce qu’impliquent vraiment des travaux dans les fondations spéciales, il l’a combiné avec une connaissance des compagnies d’assurance, avec qui il a commencé à échanger. La MAIF, la MACIF, la MATMUT et d’autres faisaient ainsi appel à son père et lui pour s’occuper des travaux très spécialisés qu’ils étaient parmi les rares à savoir mener, à l’époque. Or, les compagnies d’assurance aiment avoir quelques noms stables et réguliers avec lesquels travailler, c’est donc sans surprise que le temps et la qualité des travails accomplis par Michael Stoquer ont conforté son rapport avec ces dernières.
Mais si on peut parler d’expert dans son cas, et faire référence au portrait d’expert brossé plus haut, c’est parce que le monde a changé, et les normes aussi. Des sinistres importants sont survenus en France a une époque où les normes étaient plus légères et où les montants des indemnités étaient plus élevés, la France n’étant alors guère sujette aux sinistres de masses. La canicule de 2003 est l’un de ces sinistres qui a ramené tout le monde dans le réel, car en plus d’un bilan humain particulièrement sévère, le phénomène a causé de grands dégâts aux bâtiments, fragilisant les terrains et en particulier les terrains argileux, tout en faisant apparaître des fissures sur les structures. Il a fallu alors effectuer des travaux importants, partout, et indemniser à tour de bras, un événement qui a mis à genoux plusieurs compagnies. Alors les choses ont changé, et les normes se sont durcies, entraînant une hausse significative des études à mener et des analyses à effectuer au préalables. C’est là que l’activité de Michael Stoquer a changé, et qu’il est devenu un expert dont les assurances ont besoin pour évaluer les terrains avant de commencer à construire, pour estimer si oui ou non des renforcements préalables seront nécessaires. En conséquence de quoi, la part des fondations spéciales préalables à une construction ont amplement augmentée dans ses activités, tandis que les réparations de sinistre ont diminué de manière visible, et que les études géotechniques et les études en génie civil représentent à elles seules 10% de son chiffre d’affaire. Un travail d’expertise multiples, pour lequel l’expérience et les multiples expériences du spécialiste des fondations spéciales sont aujourd’hui d’un grand secours !